Après la théorie en bibliothèque, la pratique ! [PV : Hanabi Kazuki]

Le vent balayait doucement une herbe fine et moyennement haute, éclairée par une lumière blafarde et argentée. L'astre Lunaire, celui qui voit tout, surveillait les prairies se trouvant non loin de l'école. Le vent, si on pouvait appeler ces douces brises qui traçaient quelques vagues éparses dans la verte étendue, était frais, sans pour autant donner froid au jeune homme assis dans un creux entre deux tertres herbeux, au beau milieu de la prairie. Régulièrement, quelque chose comme un éclair lumineux déchirait l'obscurité qui se reconstituait presque aussitôt, suivi de près par une détonation plus ou moins violente...

Sakki avait retiré son débardeur qui le gênait affreusement, et était assis en tailleur, la tête baissée, les mains jointes, s'entraînant apparemment sérieusement à la maîtrise de sorts de sa création. Devant lui, quatre cages contenaient des animaux, dont deux lapins, un chien, et un hibou. Il les avait capturés peu avant de venir dans la prairie, se servant à présent d'eux comme sujets de tests.

"Doton... Hada Kouka."

Il ouvrit la cage avec le lapin dedans, et posa sa main dessus en prononçant ces trois mots. Petit à petit, Sakki constata que la peau du lapin durcissait, devenant d'un gris anthracite au fil des secondes. Mais la technique devait être défectueuse, car le lapin se figea complètement, la fourrure, les yeux, le museau... tout son être s'était transformé en une roche entre le granit et le basalte. Sakki fronça les sourcils, et de frustration, frappa violemment la statue du lapin qui se brisa complètement. Même ses organes s'étaient statufiés.
Il se tourna ensuite vers la cage avec le chien. Il l'avait trouvé en train d'errer dans les rues de Chikara. Un peu de nourriture avait suffi à l'amadouer. Maintenant, il était temps de rendre un service à Sakki, en échange de celui que le jeune homme avait rendu au chien famélique.

"Fûuton... Kokuu."

Il ne se passa rien. Mais rien du tout. Cependant, pendant une minute environ, le chien trépigna, grogna, aboya, mais ne pouvait échapper à sa cage. La minute passée, ses mouvements se ralentirent, ses yeux se firent vitreux, et il tomba au sol, inerte. Sakki ouvrit la cage, et posa sa main contre le poitrail du chien, ainsi que sur sa gorge. Mort. La technique de Sakki avait fonctionné cette fois... Un sourire de satisfaction apparut sur ses lèvres. Il s'apprêta à entamer le troisième test, mais un changement dans l'air l'en empêcha. Il se leva, et observa les alentours. Il était sûr d'avoir entendu quelqu'un. Croisant les bras sur son torse nu, ne cherchant pas à se cacher, il attendit que cette personne le trouve, lui facilitant même la tâche.

"Qui est là ?"

Invité

"Putain de chauffeur !"

Hanabi ne pensait qu'a ça depuis que ce (putain) de chauffeur l'avait déposée. Il s'était arrêté, en pleine route et lui avait dit qu'il n'irait pas plus loin, que cette école est remplie de gens maudits, et blablabla. Bref, Hanabi dut descendre ( elle n'avait pas très envie d'user de la violence) et traverser la prairie pour arriver à l'école. Elle marchait depuis une demie heure et... rien. La nuit tombait. La jeune fille n'avait du tout envie de dormir à la belle étoile. Elle aurait dut bruler la voiture juste pour donner à ce (putain de) chauffeur une bonne punition.

Tout à coup, la jeune fille vit un homme assis devant trois cages. Il était torse nu. Hanabi se demanda comment il pouvait ne pas avoir froid. Peut être avait-il le pouvoir du feu comme elle... Hanabi n'a jamais eu froid. Elle s'approcha en essayant de ne pas se faire voir. Dans une des cages, il y avait un lapin. Dans les autres, un hiboux et un chien. Il prononça des mots bizarres puis le pauvre lapin se transforma en pierre. Il fit de même pour le chien mais qui eut un réaction différente. Rien ne se passa. Un moment, le chien aboya. Il finit par mourir. L'homme sourit.

"Qui est là ?"

Hanabi était en colère, elle avait à peine entendu la phrase de l'homme aux longs cheveux noirs. Ne voulant pas montrer sa colère et ses flammes, elle essaya de se contrôler, chose qu'elle n'avait jamais faite. Elle réussie à se calmer. Cela l'avait épuisée. Elle regarda l'homme avec rage et lui dit avec ton presque calme :

"Et le hiboux ? Tu vas en faire quoi ?"

La jeune fille avait du mal à respirer. Elle ne pensait pas être aussi essoufflée. Peut être qu'elle devra se battre contre lui... Mais si c'est la cas, le perdant, ce serait elle. Elle savait très bien que ce mec avait de l'expérience et qu'il était beaucoup plus vieux qu'elle. Disons au moins... La vingtaine ou plus. Ne voulant plus rester une minute de plus avec cet homme, elle commença à partir sans même attendre sa réponse. Elle n'avait pas de minutes à perdre ici, elle devait trouver l'école.

[Baclé et court, désolée U.U. Je vais essayer de faire mieux pour le prochain =)]

Une nouvelle élève ? C'est ce qui apparut comme premier fait à Sakki lorsqu'il braqua ses yeux de serpent sur la jeune fille qui lui avait parlé. De toute façon, personne ne venait à Chikara pour faire ses courses, ou alors les gens étaient fous furieux, voire suicidaires. Et comme il ne l'avait jamais vue en trois ans de fréquentation de l'école... ça ne pouvait être que ça.

"Ce que je vais faire du hibou ? Hum... il peut en résulter une multitude de choses, mais j'ai déjà ma petite idée. Suiton, Kasoku no Ketsuatsu."

Il tendit la main vers le hibou au moment où il prononça le nom de la technique, et observa d'un air fasciné l'oiseau, qui pour le moment ne bougeait pas. Puis petit à petit, il sembla enfler, à une vitesse impressionnante. Il semblait gonfler indéfiniment, mais la résistance de son corps ne le permit pas et il éclata brutalement dans un bruit affreux d'éclaboussures, et une bonne partie du liquide sanguin du défunt hibou se retrouva sur le torse de Sakki.

"C'est proprement génial. Voilà ce que j'en fais. J'accélère sa pression sanguine grâce à l'eau dans son corps jusqu'à ce qu'il éclate ou qu'il meure d'une rupture quelconque d'un anévrisme ou de n'importe quel organe vital. Fascinant n'est-ce pas ?"

Il se retourna vers elle, mais elle commençait déjà à partir. Il haussa les épaules, et sortit un paquet de cigarettes de sa poches, et en alluma une en embrasant le bout. Il tira une longue bouffée dessus, et recracha doucement la fumée. Puis il tourna la tête et parla bien plus fort, histoire d'être sûr que la jeune fille l'entende.

"Si tu veux aller à Ten'ki, fallait y penser avant, l'école est fermée, on a obligation de la fermer passé une certaine heure, et c'est moi qui suis chargé de la fermeture ce soir. Attends moi et je t'aiderai à rentrer. Sinon tu peux aussi rentrer et camper devant le portail. Comme ça tu auras l'air maline. Et vulnérable. Les habitants de Chikara ne sont pas tous des angelots qui protègent et rendent service à leur prochain. A toi d'voir."

Il se retourna alors vers les cadavres des animaux, et esquissa un nouveau sourire, sa cigarette toujours entre ses lèvres. Deux de ses techniques avaient marché sur trois, mais ce qui l'embêtait, c'était la première, qui avait foiré et tué le lapin. La technique était censée ne durcir que sa peau, et non pas le changer en pierre... Sakki voulant utiliser cette technique sur lui, s'il le faisait maintenant, il risquait surtout de se changer en fossile. Il avait dû oublier un détail dans l'anatomie en créant la technique, et donc tout le corps avait fini par en être affecté... Mais comme le cadavre était un tas de pierres, impossible de le disséquer pour chercher les causes de l'échec. En somme, tout était à refaire, ou presque.

» Une petite flamme... Hanabi Kazuki [fini =D]