L'inconnu est devant soi, reste à éclairer la route.[pv Sakki no Hakkyou]

On m'avait bien traité. L'homme qui m'avait abordée dans la ruelle m'avait enmennée avec lui dans un hôtel et avait commencé par me donner des vêtements neufs et propres. Je sentais de nouveau contre ma peau des habits corrects à la place de mes geunilles. Puis il m'acheta un ticket d'avion pour le Japon et m'expédia à l'école Ten'ki.

Le taxi me déposa devant un portail en fer. Ce fut sans hésitation que je le franchis. Cet endroit allait m'apprendre à maîtriser mon pouvoir sur le vent. Le paysage d'une ville me tira de mes pensées. Mais que faisait une ville dans un complexe scolaire? Je quittai rapidement la ville et continuai mon chemin. Chemin qui passait par des grandes prairies. Je m'imobilisai soudainement. Je n'avais encore jamais vu un aussi grand espace. Le domaine était gigantesque! Le vent joua dans mes cheveux. C'était agréable. Sans m'en rendre compte, je m'allongeai par terre et fermai les yeux. C'était si reposant ici.

Bien plus tard, je ne saurais pas dire quand, je sortis de mon rêve éveillé apparemment sans raison. Le Soleil était déjà haut dans le ciel mais je n'avais pas faim. Il était déjà arrivé que je ne mange pas de la journée. J'entendis soudain des bruits de pas. Quielqu'un venait par ici. Je me relevais brusquement et regardait dans la direction des bruits. Une personne venait effectivement dans cette direction.
-Excusez-moi. Pourriez-vous me dire où se trouve l'école s'il-vous-plait? Je suis nouvelle voyez-vous, et je me suis perdue.

Sakki venait de finir ses techniques expérimentales, et commença à se diriger vers l'école. La route était assez longue, et c'est d'ailleurs pour ça que Sakki avait choisi les prairies comme lieu d'entraînement. Il ne risquait pas de tomber sur quelqu'un en maraude qui le surprendrait. Pour le moment à la limite, ça allait, vu qu'il n'utilisait que des animaux pour ses expériences, mais lorsqu'il utiliserait des humains, ce qui n'allait sûrement pas tarder, il voulait éviter autant que possible de se faire repérer.

Cependant... A peine eut-il fait quelques centaines de mètres qu'il sentit une présence toute proche, humaine. Dire que quelques instants plus tôt, il faisait l'éloge de la tranquillité que l'on avait dans ces étendues vertes... c'était raté pour le coup. Il s'approcha, et finit par tomber sur une fille, plus jeune que lui de quelques années, apparemment. Donc, une très probable élève de l'école.

Ses paroles le lui confirmèrent. Mais pourquoi ne s'était-elle pas renseignées en ville plutôt que de rester plantée au milieu d'une prairie que personne ne fréquente-du moins en général- ?

'L'école ? T'es plutôt loin... t'aurais dû te renseigner en ville. M'enfin j'y retourne là, t'as qu'à venir avec moi. Je suis Sakki no Hakkyou. Et toi ?"

Il faisait comme d'habitude. Il paraissait toujours sympathique au tout premier abord, juste avant que les illusions se brisent et qu'il apparaisse tel qu'il est aux personnes qui souhaitent creuser un peu sous la surface. Un léger sourire était accroché à ses lèvres, ses cheveux raides et noirs étaient balayés par le vent... la seule chose qui pouvait faire office d'indice sur le mal l'habitant étaient ses yeux de serpent, braqués comme les viseurs d'un fusil sur les personnes qu'il regardait.

L'inconnu devant moi s'était présenté. Sakki no Hakkyou. Quel nom étrange. Il était plutôt grand, avec de longs cheveux noirs, très raides. Sa peau était très pâle comme moi mais ce qui était le plus impressionnant chez lui était ses yeux. Un serpent. C'était l'impression qu'ils donnaient. Braqués sur moi. Ils me regardaient comme si j'étais un cobaye potentiel. Quelque chose chez lui me mit en garde malgrès son apparente gentillesse. Un certain malaise au creux de l'estomac. Le vent soufflait contre moi. Je sentis bientôt l'odeur qu'il dégageait. Une odeur assez étrange. De la sueur sûrement. Il venait a priori de faire quelque chose d'épuisant. Il s'entraînait par ici? Qui pourrait le blâmer? S'il aimait la tranquilité après tout. Selon ses dires, l'école était assez loin. Et il me proposait de le suivre.
-Ok. Je te suis. Merci.
Je n'avais pas oublié le sentiment de malaise qu'il me donnait. Aussi décidais-je de rester prudente. Je n'aimais décidément pas son regard. Je m'approchais de lui. Ses yeux ne me quittaient pas. je les sentais dirigés sur moi. Cela me rendait nerveuse.
Je sentis soudain quelque chose naitre de cette nervosité. Je ne l'avais pas souvent senti. Je roulais des yeux affolés. L'envie de tuer revenait! Je devais me contenir. Je ne voulais pas que mon premier jour ici soit taché par un meurtre de ma part. Jer cachai ma main droite dans mon dos. Elle se métait à trembler et était prise de convulsions. Je savais que mes yeux allaient bientôt commencer à briller. J'essayais de contenir tout ça. Mais c'était comme contenir une innondation avec une plache de bois. Je me mordis la lèvre jusqu'au sang. Le vent commençai à souffler en brise légère autour de moi.

Non! il ne fallait pas! Je devais...me maîtriser!....

Sakki sentit très vite son instinct l'alerter d'un problème. Quelque chose de menaçant, de pas très net. Il se retourna vers la fille qu'il guidait, et vit que quelque chose n'allait pas du tout. Vu qu'il n'y avait absolument rien aux alentours, la menace ne pouvait que venir d'elle. Son énergie se canalisa d'elle même, et il lança immédiatement deux sorts de chacune de ses mains.

Le premier fit sortir de terre des piliers apparemment faits de terre ou de roche, impossible à deviner vu la couleur et la solidité de la chose. Ils grandirent de part et d'autre de la jeune fille, et se rejoignirent au dessus d'elle, l'enfermant dans une sorte de cage. Sakki en testa la solidité d'un bon coup de pied dedans. Vu la douleur qu'il ressentait dans le gros orteil, la cage ne risquait pas de céder, quel que soit le moyen employé.

Le second sort avait été lancé en même temps que celui qui avait modelé la cage, mais ne se manifesta qu'une fois que le premier fut terminé. De fins éclairs, ressemblant à des serpents et d'une couleur bleu azur, vinrent entourer les parois et se fixer dessus, crépitant et brillant dans la nuit qui les entourait. Une fois cela fait, il recula de quelques pas, et fixa férocement la fille enfermée.

"Touche un seul des barreaux qui forment cette cage et tu grilleras comme un pauvre poulet."

Il s'assit, et alluma une cigarette, tentant de retrouver son calme. C'est quand il se sentait agressé qu'il devenait le plus violent, et malheureusement, cette fois, c'était le cas. Il tira de longues bouffées sur sa cigarette, qui se consumait rapidement. Soupirant, légèrement, il braqua à nouveau ses yeux sur elle.

"Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? J'aurais pu te tuer, si je m'étais pas maîtriser. Explique moi, que je décide si je dois réellement t'exécuter ou si je peux te laisser partir."

Il m'avait emprisonnée. Il s'était assis et avait allumé une cigarette. Puis m'avait demandée ce qui m'était passé par la tête. Quelle réponse pouvais-je donner? Et je ne pouvais m'enfuir. L'envie de tuer n'était pas partie non plus. Au contraire c'était de pire en pire. J'évaluai la cage dans laquelle je me trouvais. Elle paraissait solide. Tant mieux. Je ne pouvais plus tenir. Je laissai exploser mon désir de tuer. Mes yeux devinrent d'un blanc lumineux, un expression démente tordit les traits de mon visage, tandis qu'un rire sans joie sortait de ma bouche. Le vent se déchaina sur les barreaux de la prison sans rien donner heureusement pour lui. Je la sentis désapointer. C'était la première fois qu'une chose me résistait. Parfait. Ma voix glaciale s'éleva dans les airs.
-Ce que je veux? Ça va être simple. Disséquer. Tuer. Les choses les plus horribles qui soient. Qui je suis? Va savoir.
La voix s'arrêta là. L'envie de tuer disparut aussi soudainement qu'elle était venue. Elle me laissa chancelante et pantelante, me laissant seule pour m'expliquer. Je me mis en colère contre moi-même. Pourquoi fallait-il que cela advienne dans les pires moments qui soient?
-Saleté de pulsion de meurtre! C'est toujours pareil. Ça arrivé toujours dans les pires situations. Je suis désolée. Ton regard me rendait nerveuse. Et ma nervosité a réveillé mes pulsions de meurtre. J'ai éssayé de les contenir mais je n'y arrive jamais. Je suis vraiment désolée.
J'avisais les barreaux de ma prison.
-Je pense que tu peux enlever les barreaux maintenant. Elles ne reviendront pas avant demain maintenant.

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